La Boîte à Musique de Metz en Adamson

Après l’avoir longtemps espéré, la ville de Metz s’est enfin dotée d’un équipement destiné aux musiques actuelles. C’est dans le quartier de Borny que s’est posé le « cube » tout illuminé, oeuvre signée Rudy Ricciotti, architecte qui a signé entre autre le MUCEM à Marseille. A l’intérieur, une grande salle de concert modulable permet d’accueillir jusqu’à 1200 personnes. On y trouve aussi 3 studios de répétitions, un studio « scène », et autres lieux permettant de répondre à l’organisation de manifestations musicales, sur une surface de 2200 m².

La mission de scénographie a été confiée au cabinet Theater Project de Londres. Le système a été fourni et installé par MPM Equipement. La Boîte à Musique à Metz est équipée d’un système de diffusion Adamson Spek-Trix et de sub MDC 3 :

Système Jardin :
– 5 Adamson Spek-Trix
– 3 Adamson Spek-Trix Wave
– 2 Adamson Spek-Trix Sub

Système Cour :
– 5 Adamson Spek-Trix
– 3 Adamson Spek-Trix Wave
– 2 Adamson Spek-Trix Sub

Center Fill :
– 1 Adamson Point 15

Front Fill :
– 4 Adamson Point 12

Subs :
– 4 MDC-3

Amplification et réseau audionumérique Dante :
– 6 PLM 10000Q Lab.gruppen

Retours de scène :
– 12 Adamson M15
– 8 Adamson M12

Le régisseur son Jérôme Cazamayou commente : « Ce qui frappe en premier dans la grande salle de la BAM, c’est l’impression de chaleur, de proximité qu’elle procure. Les premiers concerts ont confirmé cette impression. Tous les retours que j’ai eus vont dans ce sens : le public se sent proche des artistes, et il semble bien que ce soit réciproque…

L’architecture, et la scénographie en sont les principaux acteurs. L’acoustique également, contribue beaucoup à cette impression. Dans la grande salle de la BAM, elle est bien maîtrisée : ni trop mate ni trop réverbérée, et équilibrée spectralement.

Le système de diffusion Adamson Spektrix choisi suit la même logique. David Nulli, ingénieur du son Système de la Société Waveform audio et Directeur technique chez MPM a conçu ce système, en a réalisé la simulation puis la calibration. Il a été très réceptif aux attentes des personnes qui ont pensé la BAM telle qu’elle est : l’architecte Rudy Ricciotti, le Directeur technique de Metz-en-Scènes Joseph André, l’architecte d’opération Marc Boyer, les scénographes Findlay Ross et Thierre Saclier d’Arquian (www.theatreprojects.com) et les exploitants techniques de la salle.
On a l’impression que le son vient vraiment de la scène. David a resserré les clusters principaux, et baissé aussi au maximum la hauteur du système, ayant également le souci esthétique de ne pas trop contraindre la visibilité du public ou les angles de mise en lumière. De plus, par l’ajout d’un point central en Point 15 et des 4 frontfills Point 8 (qui jouent bien leur rôle pour baisser l’image stéréophonique), on a, au final, à la fois une couverture homogène et un excellent rapport scène-salle.

Le système n’a pas été difficile à équilibrer. Sa puissance est adaptée à la salle (on a de la marge). Avec les Spektrix et les PLM10000Q, on a l’impression que tout est là : la présence de l’infra, le bas médium et surtout une grande clarté, sans agressivité, sans effets de filtrage en peigne.

La difficulté consistait à shooter puis à caler le système pour qu’il soit compatible avec les différentes configurations de la salle : debout, assise et mixte, le gradin étant complètement fermé, à demi ou complètement déployé. La diffusion fonctionne parfaitement dans toutes les configurations : toujours équilibrée, elle participe grandement à cette impression de proximité des sources et des musiciens.

J’ai pu assez vite me faire une idée des légères modifications de l’acoustique de la salle et des zones d’audience à couvrir en fonction des configurations. Nous avons apporté quelques retouches, en précisant d’avantage les presets Lake que l’on utilise.
Nous avons pu tester le système en version debout (Woodkid, Nasser, ASP, Peter Hook), en version assise avec un demi-gradin (Aldebert) ou en version totalement assise (projection du documentaire « Dancing in Jaffa » en scolaire). Nous avons aussi coupé la salle au trois-quart par un pendrillon en mode « Club », pour le roi du scratch DJ Q-bert. Toutes ces configurations ont donné d’excellents résultats.

Les wedges sont des M15 actifs amplifiés par des Lab Gruppen Fp10000Q processés par des xta DP444. Ils sont très précis et ronds, sans agressivité. Ils se combinent bien avec la face, n’occasionnant aucun mauvais couplage scène-salle.

Les boîtiers de scène et le réseau Dante
Une des principales caractéristiques techniques de la BAM est son utilisation des réseaux et des boîtiers de scène. Installés par MPM, ces boîtiers, placés un peu partout dans la BAM, permettent de tout connecter : le réseau audio (Dante ou fibre) , l’Intercom, la vidéo en RJ45 ou BNC SDI, les liaisons DMX sur les boîtiers Lumière, les liaisons audio analogiques, Speakon et la puissance électrique. La connectique, les réseaux,et le système de diffusion ont été pensées comme un tout par l’équipe de conception et de réalisation technique de MPM.

Les consoles Soundcraft Vi6 et Vi4 que nous avons, ont des cartes Dante qui permettent non seulement de fournir les signaux qui vont aux amplis de diffusion (Main L et R, Frontfill, Subs MDC3, Center), mais aussi les sorties directes. Toutes les liaisons Dante, qui passent par des switchs réseau, peuvent être acheminées vers le hall de la BAM par exemple, ou dans le Studio-Scène, en vue d’un enregistrement multipiste éventuel en qualité Broadcast, pour les Productions qui le désirent. De la console, nous avons 2 liaisons RJ45 Cat6 qui vont aux amplis, 2 liaisons fibres pour relier le Stagebox de la Vi, et un RJ45 pour le Lake Controller.

Si les productions arrivent avec des consoles analogiques ou utilisent des interfaces numériques diverses, elles nous fournissent les départs Main et Auxiliaires en AES ou en analogique. Une interface LM44 nous permet de convertir les signaux afin d’attaquer les amplis en Dante. Des multipaires analogiques ou tout autre connexion entre la régie face et la scène (AES50, Fibre optique, etc…) sont facilement tirés dans les 2 goulottes de la salle.

Le système Spektrix, nous a donné entière satisfaction par sa clarté et sa polyvalence. Nous pouvons travailler pour des programmes allant du spectacle pour enfants, de la pop, du rock bien appuyé ou du reggae, ou du Metal des plus massifs. Par exemple, « Chinese man », avec son hip-hop électro-jazz, ses basses rondes et généreuses, sa section acoustique de cuivres, ses percussions, et ses voix toujours intelligibles, a séduit par la richesse de ses timbres.

Info: www.dv2.fr
Info: www.mpmaudio.fr
Info: www.waveform-audio.com
Info: www.trinitaires-bam.fr

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