Fondé en 2012, le Centre PHI se veut un écrin d’innovation à la frontière de la production créative; il alimente la conception, l’élaboration, la production et la présentation d’un large éventail de disciplines et de formes, en mettant l’accent sur les technologies numériques et les nouveaux médias. Par ailleurs, le Centre prend l’engagement de privilégier les artistes locaux, de telle sorte qu’au moment où il a commencé à explorer le recours à l’audio immersive pour créer des expériences inédites dans son espace public, il a jugé important de chercher des moyens d’opérer cette création dans son propre studio. Les moniteurs Genelec sont au cœur de la solution immersive, aussi bien dans l’espace public qu’au studio.
« PHI est constitué de trois entités distinctes, » explique Phil Rochefort, superviseur de la création sonore, responsable de la création et de la réalisation des deux environnements. « La Fondation PHI pour l’art contemporain est un organisme sans but lucratif ayant pour vocation d’offrir au public des expériences d’art contemporain percutantes par la voie d’une variété d’expositions gratuites. Le Centre PHI, pour sa part, accueille des concerts et des expositions de réalité virtuelle, de réalité augmentée, de réalité mixte et de techniques mixtes. Le Studio PHI s’est forgé une réputation d’incubateur de talents d’avant-garde et de catalyseur pour la conception et la mise en œuvre de projets immersifs multidisciplinaires. Notre but est d’encourager l’accès à l’art sur les supports les plus variés. Nous adoptons une approche très pluraliste. »
Réalisé avec 16 moniteurs 8020, l’environnement d’écoute publique du Centre PHI, baptisé « Habitat Sonore », a été créé en premier. C’est un environnement multicanal flexible qui, selon le Centre PHI, prend en charge « la lecture de plusieurs formats immersifs commerciaux et peut également être manié comme un ‘instrument’ par l’artiste qui cherche à explorer ses possibilités de spatialisation. L’Habitat Sonore est un lieu qui offre de multiples occasions créatives de collaboration, de méditation et d’expérimentation. »
Selon P. Rochefort, entrer dans cet espace insonorisé et traité acoustiquement qu’est l’Habitat Sonore, c’est comme s’introduire dans un cocon de son. Exempt de toute distraction visuelle, l’espace s’empare de l’auditeur de façon inattendue. « Rares sont les espaces d’écoute publique comme celui-ci en Amérique du Nord, précise-t-il. Nous avons conçu la salle pour qu’elle soit assez flexible aussi bien pour lire des enregistrements déjà commercialisés que pour permettre à des artistes de mixer directement sur place. Si la plupart des gens écoutent de la musique au quotidien, ils ne s’investissent pas nécessairement dans cette activité. Habitat Sonore a pour but d’aider le public à s’adapter à son environnement; il ne s’intéresse pas tant aux objets qu’à la remobilisation du sens de l’ouïe et de la réinvention de la façon d’écouter. »
L’intérêt du public étant acquis pour le contenu immersif dans l’espace public, P. Rochefort s’est tourné vers le studio. Il a voulu faire travailler bien plus cet espace, conçu comme un studio d’enregistrement traditionnel à l’ouverture de l’immeuble il y a 10 ans. Le studio sert désormais à la fois d’entité commerciale et de laboratoire pour adapter des œuvres en vue de créer de nouveaux modes d’expression.
« On peut faire beaucoup au studio pour tester des prototypes et explorer les possibilités créatives de travaux déjà réalisés en réalité virtuelle et en réalité augmentée, ce que nous ne faisions pas dans le studio existant, explique-t-il. De plus, Montréal bénéficie d’une scène médiatique très active et nous tenions à donner également à ses artistes un espace pour venir travailler. Bon nombre d’entre eux évoluent dans le domaine de l’audio immersive et ont besoin d’un endroit pour tester leurs créations. C’est pourquoi nous avons créé un écosystème qui satisfait aux deux besoins. »
Réalisé avec des moniteurs actifs intelligents Genelec, le studio 7.1.4 comporte sept moniteurs coaxiaux à trois voies 8341 aux postes avant et ambianceurs, quatre 8330 à deux voies pour les huit canaux et une paire de caissons de graves 7360. Fait essentiel, le logiciel GLM est mis en œuvre pour unifier l’ensemble.
« Genelec était déjà notre choix privilégié de haut-parleur, mais quand j’ai fait la démo des 8341 au studio, j’ai découvert un son comme je n’en avais jamais entendu, se souvient-il. Dans un montage immersif, il est essentiel de pouvoir compter sur une imagerie parfaitement synchronisée et sur une précision absolue, et le studio n’avait jamais été conçu comme salle immersive. Le logiciel GLM s’est révélé un allié inestimable pour corriger tous les défauts potentiels d’un espace aussi difficile.
« GLM élimine toute approximation dans la correction de la synchronisation, ce qui est fondamental pour Atmos. Je fais constamment des tests A/B, et la différence que j’observe, c’est le jour et la nuit. Essentiellement, je laisse tourner GLM en permanence. J’adore! »
Il n’est pas le seul à profiter des avantages du système. Tout comme les visiteurs redécouvrent leur relation avec le son dans le Centre PHI, P. Rochefort affirme que le même phénomène sublime la créativité des personnes qui enregistrent au studio.
« Il est fascinant de voir des artistes repousser les frontières d’un environnement immersif qu’ils découvrent pour la première fois. La plupart des artistes avec qui nous travaillons adorent la façon dont il permet de faire tour à tour imploser et exploser l’espace ou d’introduire des éléments de tension et de surprise. Je charge leur musique et je commence à projeter des éléments un peu partout dans la pièce, et soudainement, je les vois s’animer et se mettre à explorer les diverses possibilités. L’audio immersive ouvre une nouvelle dimension au processus créatif, au-delà d’une prise de son réussie; elle transforme l’enregistrement en une véritable expérience sonore. »
Infos: www.genelec.com
Infos: www.sfm.ca